Toutes les activités professionnelles sont composées de risques à différentes échelles (maladies ou accidents). La sécurité, l’hygiène et la santé au travail occupent donc une place dominante au niveau des conditions de travail. Retrouvez ci-dessous votre infographie avec les chiffres clés de la santé au travail en France.
La santé au travail, c’est quoi ?
Selon la définition globale de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la santé au travail vise trois objectifs distincts. Ces trois objectifs sont de maintenir un https://www.who.int/frbon degré de bien-être mental, physique et social pour les salariés, les prévenir des risques auxquels ils sont exposés sur leur lieu de travail pour les protéger de tous dommages et de les maintenir dans un emploi s’adaptant à leur capacités psychologiques et physiologiques.
Ces objectifs tiennent comptent de plusieurs aspect concernant la santé tels que :
- Les conditions et l’environnement de travail
- La prévention de l’affaiblissement de la santé
- Le maintien dans un travail suite à des problèmes de santé
La santé au travail et les employeurs
Le rôle d’un employeur dans la santé au travail est de prendre des mesures pour assurer la sécurité et la protection de la santé mentale et physique de l’ensemble des travailleurs en fonction de leur poste de travail. L’organisation du travail autour de l’amélioration des conditions de travail des employés peut être prise en charge par le chef de l’entreprise, les délégués du personnel, du CHSCT mais aussi de l’inspection du travail. Ce sont autant d’acteurs qui peuvent prendre part à la mise en place de mesures de prévention des risques et de gestion de ces risques.
Prévention des risques professionnels
En effet, l’employeur se doit d’évaluer les risques et de mettre en place des actions de prévention des risques professionnels sur les points suivants :
- Risques psychosociaux (surcharge de travail, violence interne et/ou externe)
- Risques de chutes de hauteur (remplacer une échelle par une plateforme individuelle
- Les risques chimiques (interdire l’utilisation de produit chimique dangereux aux salariés qui n’ont pas été formés)
- Risques d’entrée en contact avec un élément en fonctionnement sur une machine (utilisation d’un outil défectueux)
Actions d’information et de formation
De même, l’employeur doit mettre en place des actions d’informations et de formations pour les salariés qu’ils embauchent, qui changent de postes, temporaires et qui reprennent leur travail après examen du médecin du travail.
Par exemple, il peut modifier les horaires du salarié dans le cadre des conditions atmosphériques (canicule…) ou encore mettre en place des équipements de protection individuelle (casque, gants, …).
Quels sont les facteurs qui touchent notre santé du travail ? Les trois risques majeurs en entreprises
Différents facteurs heurtent la santé au travail d’un employé. Certains sont physiques, d’autres peuvent être psychosociaux.
Risques physiques
Les risques physiques peuvent être des blessures musculo-squelettiques liés à :
- Des postures fixes et contraintes, fréquemment incommodes et maintenues trop longtemps.
- Les mouvements répétitifs et brusques de la main.
- Un rythme de travail élevé.
Pour ces risques physiques, demandez de l’aide auprès de votre médecin traitant ou à l’assurance maladie. N’hésitez pas à faire appel aux médecines douces, qui peuvent être une bonne alternative aux traitements des douleurs musculaires.
Risques psychosociaux
Les risques psychosociaux peuvent être liés à six axes différents :
- Les exigences au travail
- Les exigences émotionnelles
- Le manque d’autonomie et de marges de manœuvres
- Les mauvais rapports sociaux et relations de travail
- Les conflits de valeurs
- L’insécurité de la situation de travail
L’exposition aux risques chimiques
Les risques chimiques sont les conséquences de l’exposition ou de l’utilisation d’un ou plusieurs produits chimiques dangereux. En effet, ces risques sont présents dans tous les secteurs d’activités. Ces produits chimiques peuvent avoir des effets immédiats tels que les allergies, les intoxications et les brûlures ou différés tels que les cancers. Ils peuvent ainsi ête la cause des accidents du travail et des maladies professionnelles.
La reconnaissance de l’inaptitude au travail
L’inaptitude médicale au travail est considérée par un professionnel de la santé lorsque l’état de santé (physique ou même mentale) du salarié ou de l’employeur n’est plus en adéquation avec son poste de travail.
En effet, pour que cette inaptitude soit valable, le salarié doit :
- réaliser au moins un examen médical par la médecine du travail et
- faire procéder à une étude de son poste au travail.
Après cette étude, si aucun aménagement ni aucune transformation du poste de travail du salarié n’est possible, et que l’état de santé de celui-ci l’obligeait à faire des changements d’aménagements, alors le médecin du travail peut déclarer son patient inapte à son poste de travail.
Cette déclaration d’inaptitude oblige l’employeur à faire un reclassement de poste du salarié. Cependant, s’il peut le justifier, il peut procéder à son licenciement.
D’une part, si l’employeur prouve l’impossibilité à lui proposer un travail compatible avec son état de santé ou que l’employé refuse un reclassement, le licenciement du salarié est valable.. D’autre part, si le médecin de travail mentionne que le maintien d’un emploi serait dangereux au salarié et lui porterait préjudice pour sa santé ou que celui-ci est inclassable dans tout emploi, alors le licenciement peut être acté.
Quelles sont les démarches en cas de mal-être sur son lieu de travail ?
Lors d’un mal-être au sein de l’entreprise, chaque cas est différent et les issues en sont nombreuses. Tout d’abord, parlez-en avec votre hiérarchie pour faire une médiation et peut-être aménager le poste. Vous pouvez aussi faire appel aux différentes instances dans votre entreprise telle que le CSE, qui pourra vous guider dans vos démarches.
Lorsque cela est nécessaire, le médecin du travail peut envoyer le salarié vers son médecin traitant afin qu’il lui prescrive un arrêt de travail.
Ces démarches peuvent se finir par un changement de poste voir un licenciement pour inaptitude pour des cas bien précis et justifiés médicalement.